Je reçois de plus en plus de propriétaires de chien désemparés après une mauvaise expérience avec un "comportementaliste", appelé à l'origine pour les aider à régler quelques problèmes de la vie quotidienne.
Faisons le point sur deux professions, souvent assimilées à tort :
* l'éducateur canin est là pour vous aider à choisir la race qui vous convient, à bien accueillir votre chien, à mettre en place dès le départ des limites avec une éducation positive et cohérente, à sociabiliser au mieux votre Truf. En un mot, nous sommes là pour son éducation.
Des troubles du comportement mineurs peuvent apparaître : Truf devient destructeur, aboie, ou n'est toujours pas propre. Là encore, l'éducateur canin intervient pour reprendre avec vous les bases à la maison et en extérieur. La plupart du temps, vos problèmes avec Truf vont se résoudre en travaillant ensemble.
* le comportementaliste est un vétérinaire spécialisé. Lui seul est compétent quand les signes extérieurs de la souffrance de votre chien se font plus importants. Certains troubles du comportement ne relèvent plus de l'éducation et ne sont pas, non plus, de votre fait. Le vétérinaire comportementaliste, grâce à sa connaissance globale de l’animal, est le seul à pouvoir élucider certaines relations entre troubles du comportement et médecine.
En tant qu'éducateur canin, bien que compétente et reconnue dans mon métier, je reconnais mes limites. Quand cela arrive, je le dis aux propriétaires concernés. Quand je pense qu'un chien est hyper-actif, qu'il souffre de troubles de l'attachement ou d'un stress trop élevé, je passe le relais à un vétérinaire comportementaliste. Adepte de médecines douces pour mes animaux, je me refuse à vous vendre tel ou tel produit de phytothérapie car je pense qu'il y aurait conflit d'intérêt d'une part, et qu'un week-end de formation ne fera pas de moi une spécialiste de ces thérapies d'autre part. Là encore, je vous oriente vers un vétérinaire spécialisé.
Les éducateurs canins qui se vendent aussi comportementalistes sont, à mon sens, des usurpateurs, ayant suivi le plus souvent des formations ultra-courtes ou par correspondance (!).
Les séances ont un coût moral, matériel et financier qu'il faut prendre en compte. Une expérience soldée par un échec, vous prive parfois de pouvoir ou de vouloir vous adresser à un autre professionnel.
Je sais qu'en tant qu'Humain responsable de Truf, vous voulez ce qu'il y a de mieux. N'oubliez pas cependant ce dicton plein de bon sens : "le mieux est l'ennemi du bien". Non, votre chiot de 2 mois n'a probablement pas besoin d'un comportementaliste pour apprendre à être un chien équilibré. Non, si Truf fait des sauts sur le canapé, il n'est pas forcément hyper-actif et non, un chien qui grogne n'est pas toujours agressif.
Pour prévenir bien des problèmes, évitez les 'spécialistes en tout' et faites le choix d'un éducateur canin professionnel expérimenté et reconnu pour vous accompagner au mieux, Truf et vous.
Agnès
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